L’objectif de Watertruck est l’introduction d’une alternative au transport routier réalisable sur le plan économique, grâce à un modèle de transport sur voies navigables flexible venant compléter le transport sur voies navigables existant.

Le but du projet est l’utilisation des nouveaux Watertrucks pour des flux de marchandises qui ne sont pas encore transportées par la flotte existante d’opérateurs ne participant pas au projet. Il n’y aura donc pas d’intervention sur le marché existant. De plus, nous prévoyons une augmentation de la part de marché des voies navigables intérieures dans la répartition modale.

Par exemple, pour un premier test, Waterwegen & Zeekanaal (W&Z) s’est engagé à transporter des marchandises par Watertruck+ pour le projet « Nieuwe Stede »: 415.000 tonnes de terre sur une période de 7 ans. Sinon, ces marchandises auraient été transportées par route.

Le budget total de Watertruck+ s’élève à 23 millions d’euros dont 11,5 millions d’euros sont financés par la Commission européenne. Les acteurs privés investissent au moins 9,5 millions d’euros pour la construction de la flotte. Les 2 millions d’euros restants sont financés par le gouvernement flamand pour la coordination du projet et les études.

En découplant le chargement et déchargement, l’équipe à bord sera seulement sur le navire et ne devra pas attendre destinataire ait chargé ou déchargé et entretemps l’équipe pourra intervenir dans d’autres barges.

L’absence d’hébèrgement signifie également une amélioration de chargement et de productivité.

Au sein du concept Watertruck un décalage du jour peut être appliquées. Une fois le travail effectué le chargeur pourra rentrer chez lui. Ainsi, il n’est plus necessaire de vivre plusieurs semaines à bord ce qui rend la profession plus attrayante aux capitaines junior.

Le contrat de “Design et construction“ conclu entre tous les opérateurs individuels et Watertruck+ bvba stipule que durant la période de validité de ce contrat (de la signature au 31 décembre 2020), Watertruck+ bvba reste propriétaire des navires et organise les cargaisons. Les opérateurs individuels, eux, planifient les cargaisons et exploitent les navires.

Après cette période, l’opérateur a une option d’achat l’autorisant à acquérir la flotte et à continuer de l’utiliser. En revanche, cette utilisation est soumise à l’obligation de se conformer aux objectifs de Watertruck+ pour une période d’au moins 4 ans. Les navires n’entreront donc sur le libre marché que le 1er janvier 2025 au plus tôt.

Les acteurs du secteur public qui participent au projet sont :

Le gouvernement flamand : Le 11 septembre 2014, la Commission européenne a lancé un appel d’offres dans le cadre du “2014 CEF Transport Calls – Multi-Annual Work Programme“. Le 26 février 2015, le gouvernement flamand, représenté par le ministre Flamand Ben Weyts, a soumis une offre pour le projet Watertruck+. Cela a abouti à la signature d’une convention de subvention entre INEA et le gouvernement flamand le 4 décembre 2015, dans lequel Waterwegen & Zeekanaal nv est le partenaire principal.

Organes exécutants – bvba Watertruck+ : Le gouvernement flamand a nommé Waterwegen & Zeekanaal nv et De Vlaamse Waterweg nv (anciennement  nv De Scheepvaart) et le centre d’expertise Smart Mobility de l’Antwerp Management School (anciennement Vlaams Instituut voor Mobiliteit) comme mandataires pour l’exécution du projet, au cours duquel un véhicule spécial (Special Purpose Vehicle, SPV) bvba Watertruck+ a été créé.

Bvba Watertruck+ est responsable du développement du projet, du design (standardisation, design, innovation), de la construction et de la livraison des navires aux exploitants, de l’élaboration d’un plan directeur, de la diffusion des résultats du projet et de la communication. Les acteurs publics sont les initiateurs du projet Watertruck+ et étaient également impliqués dans le projet Interreg précédent. Ils sont les fondateurs de bvba Watertruck+.

Affréteurs : Dans le cadre du “Call I“, l’affréteur Waterweegen & Zeekanaal (projet Nieuwe Stede) a lancé un appel d’offres puis désigné un exploitant pour le transport de 415.000 tonnes sur 7 ans, réalisant ainsi le transfert modal de flux de marchandises vers le transport par voie d’eau.

Exploitants : Début 2015, l’opérateur De Cloedt a conclu l’accord “Design and construct to use“ dans le cadre du “Call I“. Dans cet accord individuel, l’opérateur s’est engagé à utiliser 10 barges CEMT-I et 6 barges CEMT-II pour ses opérations. De Cloedt va co-investir dans les navires qui devront être construits pour ces flux. Il a déclaré disposer d’expérience pratique en navigation intérieure et de suffisamment de marchandises. Pendant la période de sélection, une très grande importance a été accordée à de nouveaux flux de marchandise et à des flux adaptés au transfert modal.

En septembre 2016, Watertruck+ a lancé un deuxième appel d’offres afin de trouver d’autres affréteurs et exploitants. Ainsi, de nouveaux accords “Design and construction to use“ ont été signés avec les exploitants De Coedt et André Celis.

Le projet interrégional Watertruck était plutôt une étude de projet ayant pour but de valider l’existence d’un potentiel réel pour ce nouveau mode de transport. Le projet RTE-T Watertruck+ vise, lui, à un élargissement du concept Watertruck à l’échelle européenne, grâce à l’élaboration d’un plan directeur ainsi qu’à la construction d’une flotte de Watertrucks pour une phase pilote.

Le projet interrégional Watertruck concerne le transport de marchandises sur voies navigables à petit gabarit (CEMT de niveau I à IV), et peut libérer le potentiel économique d’une région grâce à l’utilisation de petites barges standardisées autopropulsées ou non-propulsées. Dans le cadre de ce projet, les tâches suivantes ont été effectuées :

• Analyse des flottes en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
• Identification de nouveaux marchés, des marchés existants à haute valeur ajoutée et des catégories de flux qui profiteraient le plus du découplage du transport et des chargement et déchargement.
• Recherche de modèles et de structures de financement .
• Études de la combinaison pousseurs-barges de classe V et plus.
• Questions concernant le personnel.
• Solutions pour la mise en application des modèles optimisés de Watertruck pour les classes I, II, III et IV ainsi que pour les zones portuaires.
• Détermination du nombre idéal de pousseurs.
• Identification et sélection des flux industriels Watertruck en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
• Démonstration de la faisabilité économique et de la plus-value obtenue grâce au découplage entre le transport et les chargement et déchargement.
• Identification et sélection de flux industriels Watertruck (cas pilotes).
• Vérification des possibilités de mise en application de techniques durables dans le projet Watertruck, avec une approche rentable d’un point de vue économique.
• Modèles de demande régionaux du groupe Watertruck.
• Recherche de techniques possibles et de capacités de production pour la production en série des petits pousseurs.
• Diffusion du concept.

Le projet Watertruck+, un projet RTE-T/CEF, donne vie au projet de Watertruck en introduisant sur le marché une flotte de navires composée de petites barges standardisées autopropulsées ou non propulsées et de pousseurs, utilisés en convois.

Watertruck+ apporte une solution complémentaire aux voies navigables intérieures existantes. L’objectif est d’équiper le marché en projets d’étude pour une grande flotte européenne de navires, grâce à la diffusion du concept Watertruck dans différentes régions européennes. Dans le cadre de ce projet, les tâches suivantes ont été effectuées :

• Approche du marché : études de cas concernant l’engagement des affréteurs.
• Contrats avec des entreprises de logistique – sélection et élaboration d’études de cas.
• Préparation du programme d’exploitation –  élaboration de modèles de planning et d’outils de contrôle, décision concernant l’équipement nécessaire (propulsion, pousseurs, pontons), fondation d’une entité commerciale (SPV).
• Design du navire.
• Construction de Watertruck+, pour utilisation.
• Essai réel du Watertruck+.
• Élaboration du plan directeur pour l’élargissement du projet.
• Communication et diffusion.
• Coordination du projet